

INSERTION PAYSAGÈRE
Une localisation et une intégration murement réfléchi depuis des années afin de créer un projet de transition énergétique tout en préservant le cadre de vie du territoire.
Pour cet enjeu essentiel le porteur de projet, très sensible à l’environnement, a souhaité que l’unité de méthanisation impact le paysage au minimum. L’emplacement choisi permet que l’unité ne soit pas visible depuis le village de SALINS et en partie cachée depuis le hameau du Maulny grâce à la longue haie existante. Les digesteurs (partie les plus hautes) ont été placés dans l’axe du groupe d’arbres les plus hauts de la haie.
Les camions arriveront par la D210, route prioritaire poids lourds, ils ne traverseront donc pas le village. L’accès depuis la D210 se fera par un carrefour adéquat puisqu’il est déjà équipé d’un terre-plein central et la vitesse est limitée à 70 km/h (arrivant de l’est). De plus la quasi-totalité des façades des maisons ne sont pas orientées vers le site.
Un gros travail a été fait avec l’aide de l’architecte concernant l’intégration paysagère, avant même que des études soient demandées lors des demandes de permis de construire. Afin d’insérer au mieux le site, les digesteurs seront marrons (comme la terre), les gazomètres gris clair (moins visible dans le ciel), des merlons et demi-merlons semés d’herbe et plantés d’arbres et arbustes seront créés afin de dissimuler les installations techniques.
Des bosquets d’arbres d’essences locales seront aussi créés dans les champs afin de poursuivre le bocage commencé il y a plus de 30 ans sur l’exploitation agricole.
Puis le projet a été suivi et validé par les services de la Direction Départementale du Territoire et le préfet de Seine et Marne. De nombreux organismes d’état et certifiés par l’état vont assurer le suivi réglementaire du projet. C’est la garantie d’un travail rigoureux, validé par les instances compétentes.

Une installation à l’écart des habitations
Le site est idéalement implanté dans la topographie naturelle du paysage, au cœur d’un plateau agricole, marqué par des décompressions éloignant ainsi les points de vue «nuisibles» depuis certaines habitations.
Les communes et villages environnants s’implantent dans une pente naturelle, légère (cas de Maulny), ou parfois plus prononcée (le Rôti; le Glaceau, Laval, Salins).
Un horizon vallonné est dessiné, empêchant les vues vers la future unité de méthanisation.
D210 - livraison camions
réseau injection GRDF


Un parc agricole inscrit dans son environnement
L’insertion paysagère du site de méthanisation propose la création de plusieurs franges végétales libres irrégulièrement plantées d’arbres à hauteurs variables.
Les dites plantations consolident ainsi le paysage environnant grâce à des connexions visuelles avec les bosquets et lisières forestières environnantes.
Cette typologie de plantation ponctuellement interrompue offre la lecture et l’identification de certains bâtiments de l’unité, traités qualitativement avec l’utilisation notamment du bois en façade. Nouvelle installation dans le paysage de proximité, le cadrage de vues permet une lecture juste et plus «accueillante» de ses infrastructures dans l’environnement.
Également vecteur de richesse écologique ce projet s’appui sur des franges végétalisées pour favoriser le développement de nouvelles niches faunistiques et floristiques. Les bénéfices sont multiples : aération des sols, meilleur percolation, brise vent, limitation des dérives aérienne lors d’épandages, barrières anti-érosive etc.
Plan de plantation : une trame champêtre pour la réalisation d'une haie libre bocagère
Sur les franges de la parcelle
Des haies libres seront implantées en périphérie du site et plus, totalisant une surface de 6 900 m² afin d’apporter de la souplesse aux abords de l’unité par la diversité des végétaux qui la composeront.
Les espèces sont choisies en fonction de leur rusticité, origine et caractéristiques botaniques (fleurs, fruits, feuillages). Une répétition de séquences, disposées sur 2 à 3 rangées de végétaux apportera une densité bénéfique à l’accompagnement végétale souhaité, notamment par une association judicieuse : - d’arbustes de bourrage naturels en grande partie caducs - de 3 à 5 espèces d’arbres pouvant être conduits en demi tige, tige et cépée. - de 2-3 espèces d’arbres de haut jet pour rompre le linéaire et apporter une cohérence d’échelle par rapport au paysage environnant.
Une clôture est installée au sein des plantations la rendant plus discrète, évitant une rupture franche avec les parcelles voisines.
Côté route, la clôture se fond dans une bande de prairie fleurie pour créer une transition légère avec le fossé et faciliter l’entretien par les engins


Dans l’épaisseur des environs immédiats, installation d’une nouvelle culture : la Silphie un motif paysager supplémentaire
Les deux petites parcelles qui jouxtent le site de méthanisation sont dédiées à l’expérimentation de nouvelles cultures. De cette façon, ces espaces ne sont pas des reliquats du projet mais bien des éléments qui fabriquent le parc agricole.
Aussi, ces parcelles d’une surface de 12 400 m² créent une surépaisseur végétale supplémentaire qui vient assouplir la transition entre le site et ses environs.
Une culture de Silphie perfoliée de la famille des Astéracées sera crée. C’est une récolte peu consommatrice en eau, mélifère et ne nécessitant que très peu d’entretien qui permettra d’alimenter les méthaniseurs. Ses grandes floraisons jaunes donneront de la clarté aux parcelles et constitueront un élément de repère dans le paysage.


Des franges végétales spécifiques
qui assurent les transitions
paysagères
La diversification des plantations en fonction des expositions et des éléments à proximité, permet d’obtenir des transitions adaptées pour éviter les ruptures franches sur les abords du site de méthanisation.
Les parcelles de Silphie donneront une surlargeur végétale supplémentaire au site avec de nouvelles cultures.
Des motifs spécifiques
Les motifs paysagers dits «horizontaux» sont de véritables marqueurs de l’identité d’un territoire. Le plus souvent ils sont caractérisés par des prairies ou bien encore des cultures qui marquent les changements de saisons et les variations de reliefs.
La floraison de la Silphie fait écho à d’autres cultures que l’on retrouve à quelques kilomêtres comme le Colza.




Vue NORD
à la plantation T+1
croissance T+5 ans

Vue OUEST
à la plantation T+1
